On peut parler des choses tristes sans accabler

15 Oct

J’ai maintes fois hésité à lire ce livre autobiographique de Jean-Louis Fournier, papa de deux garçons handicapés mentaux… Vous comprendrez aisément pourquoi, on a rarement envie d’être plongé dans ces tranches de vies bouleversantes. Et pourtant, je vous recommande vivement sa lecture. J’ai passé un bon moment en compagnie de sa plume.

Il faut, en effet, un sacré courage et une sacrée prise de recul pour arriver à faire ce qu’il a fait : parler d’un handicap difficile sans tomber dans le pathos larmoyant, la plainte, la culpabilité, la haine de soi, des autres.. il nous livre avec une fervente sincérité, ses atermoiements à l’état pur légers ou graves, qui l’animent. Avec beaucoup d’humour, une chaleureuse tendresse et une omniprésente complicité, il nous invite à partager ses réflexions éphémères, ses pensées parfois cruelles, ses ressentis déroutants,… il nous donne à lire son âme en filigrane de manière anodine et profonde à la fois. On rentre dans son intimité sans effraction, avec beaucoup d’attachement et de saines émotions. Bref, contre toute attente, « Où on va papa » n’est pas triste, c’est juste sincère et tendre.

Une Réponse to “On peut parler des choses tristes sans accabler”

  1. Céline 20 octobre 2010 à 10:18 #

    Envie de le lire aussi mais je pense que c’est un peu trop tôt…

Laisser un commentaire